Qu’est-ce que la méthode waterfall ?
Valentin Huang 07/12/2022 Glossaire
3 Minutes

Linéaire et stricte, la méthode waterfall est le modèle de gestion de projet traditionnel le plus utilisé en entreprise. Depuis son apparition dans un article écrit par Winston Royce en 1970, elle orchestre le développement produit et organise le travail d’équipe.

Vous souhaitez en savoir plus sur cette méthodologie pour vos projets d’entreprise ? Quelle est la différence entre la méthode waterfall et l’approche agile ? Suivez le guide !

Définition de la méthode waterfall

La méthode waterfall, aussi appelée méthode en cascade, suit un enchaînement logique à la manière d’une chute d’eau. Elle consiste à gérer un projet en suivant des phases linéaires et séquentielles, sans pouvoir revenir en arrière. Quand une étape est terminée, on passe à la suivante. La direction de cette méthode est claire et précise.

Pour ce faire, le chef de projet construit un planning structuré qui doit être strictement respecté par toutes les parties prenantes, elles aussi définies en amont. La méthode waterfall est très appréciée des entreprises du bâtiment, de l’automobile et de l’informatique. L’outil de gestion de projet généralement associé à cette approche est le diagramme de Gantt, idéal pour la priorisation et la planification des tâches et des sous-tâches interdépendantes.

 

waterfall

 

Comment fonctionne la méthode waterfall ?

Dans la méthode waterfall, tout doit être prévu dans le moindre détail, de l’étape initiale à l’étape finale. Dans un cas de développement produit, l’équipe projet suit à la lettre le planning, de la conception à la livraison du produit, sans interagir avec le client. On décline le modèle waterfall en une succession de six phases :

  • Exigences : dès le démarrage du projet, tous les besoins et contraintes du client sont précisément identifiés, ce qui permet de ne pas l’impliquer pendant les processus de production ;
  • Analyse : un cahier des charges est élaboré selon les exigences du client ;
  • Conception : les différentes phases du projet sont planifiées afin de livrer le client dans les délais exigés ;
  • Mise en œuvre : l’équipe fabrique le produit selon le cahier des charges ;
  • Validation : le produit fini est testé par le client et subit d’éventuelles retouches par l’équipe de production ;
  • Mise en service : le produit fini est validé et peut être utilisé.

Comme l’indique la logique de la cascade, une phase ne commence que lorsque la précédente est achevée. Il est donc indispensable de recueillir toutes les exigences du client et de mettre au point un planning réaliste pour éviter les retards.

Illustrons la méthode waterfall avec un cas concret : imaginons qu’un client souhaite acheter une voiture. Le constructeur automobile lui demande alors de choisir toutes les options désirées : modèle, finition, motorisation, coloris, matériaux, technologies embarquées… Ce n’est qu’une fois que le cahier des charges est clair que la voiture peut partir en production. Les étapes sont réalisées les unes après les autres, dans un ordre logique, sans l’intervention du client. Une fois que le véhicule est terminé, le conducteur peut demander des ajustements ou bien commander une autre voiture, occasionnant des frais supplémentaires.

Méthode waterfall et méthode agile : quelle différence ?

Si vous vous intéressez aux outils de gestion de projet, vous avez sans doute entendu parler de la méthode agile (Kanban, SCRUM…). Souvent opposée à la méthode waterfall, elle repose sur la collaboration et la flexibilité. En effet, l’approche en cascade peut se montrer désuète et ne s’adapte pas à tous les types de projet. Voyons en détail les différences entre ces deux méthodes.

De par sa structure claire, le modèle waterfall est simple à mettre en place. Il permet d’avoir une idée précise du budget et du temps nécessaire à la réalisation du projet. Avec cette méthode, il est plus facile de mesurer la progression puisqu’aucune phase ne se chevauche. L'avantage réside également dans le fait qu’il n’y a plus besoin de solliciter le client après le recueil de ses exigences.

Mais c’est également dans cette rigueur que réside l’inconvénient majeur de la méthode waterfall : son manque de flexibilité. Elle ne laisse aucune place à l’imprévu et au changement. Les obstacles sont rapidement visibles puisqu’ils créent des retards sur tout le reste de la chaîne de production. Étant donné qu’il faut attendre la fin d’une étape pour commencer la suivante, la moindre erreur affecte le délai de livraison final. La méthode waterfall n’est donc pas adaptée aux projets complexes de grande envergure.

La méthode agile, quant à elle, est une stratégie de management extrêmement polyvalente. Elle consiste à diviser un grand projet en multiples sous-projets itératifs, ou cycles de développement courts (sprints). Ces cycles répétés comprennent tous une phase de conception, de production et de test, qui peuvent être menés de front selon le type de projet. La communication est au cœur de la méthode agile : le client est informé des évolutions et peut demander des modifications pendant la phase de production. Autre particularité : les équipes sont interchangeables et responsables, ce qui permet de travailler rapidement et de faire face aux imprévus.

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